
Qu’est-ce que la métabolomique ?
Du bureau du Dr. Danielle Meadows,
Vice-présidente des programmes de recherche et des opérations

Il existe de nombreux types de mĂ©thodes d’analyse des donnĂ©es qu’il est important de prendre en compte dans la recherche sur l’EM/SFC et les maladies apparentĂ©es, c’est pourquoi j’aimerais de temps en temps parler plus en profondeur de certains aspects de cette troisième Ă©tape du processus de recherche.

Des mots comme mĂ©tabolomique et protĂ©omique sont souvent utilisĂ©s dans le monde de la recherche sur l’EM/SFC, en particulier parce que les rĂ©sultats de ces types d’analyses peuvent contribuer Ă une meilleure comprĂ©hension de ce qui se passe rĂ©ellement dans l’EM/SFC et Ă l’identification d’un biomarqueur de la maladie. Pour le courriel de ce mois sur le processus de recherche, j’aimerais donc me plonger dans le monde de la mĂ©tabolomique (nous prĂ©voyons d’aborder la protĂ©omique Ă un autre moment).
Le cœur du sujet
- La mĂ©tabolomique est l’Ă©tude de petites molĂ©cules appelĂ©es mĂ©tabolites dans des Ă©chantillons biologiques.
- La mesure des mĂ©tabolites impliquĂ©s dans une voie mĂ©tabolique spĂ©cifique peut aider Ă identifier quand cette voie ne remplit pas correctement sa fonction. L’utilisation de la mĂ©tabolomique pour Ă©tudier le mĂ©tabolisme Ă©nergĂ©tique est particulièrement pertinente dans l’EM/SFC, lorsque la production d’Ă©nergie est dĂ©fectueuse.Â
- Les niveaux de métabolites sont généralement mesurés par spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) et par spectrométrie de masse (SM).
- La Collaboration de Melbourne de l’OMF sur l’EM/SFC se concentre souvent sur des Ă©tudes mĂ©taboliques, dont une qui tente de comprendre les diffĂ©rences mĂ©taboliques entre l’EM/SFC et deux de ses comorbiditĂ©s courantes : le syndrome du cĂ´lon irritable (SCI) et la fibromyalgie.
Qu’est-ce que la métabolomique ?
La mĂ©tabolomique est l’Ă©tude de petites molĂ©cules appelĂ©es mĂ©tabolites dans des Ă©chantillons biologiques. L’Ă©tude de ces molĂ©cules nous aide Ă comprendre ce que l’organisme est rĂ©ellement capable de faire.
Qu’est-ce qu’une voie mĂ©tabolique ?
Une voie mĂ©tabolique est une sĂ©rie de rĂ©actions chimiques qui remplissent une fonction spĂ©cifique (par exemple, produire de l’Ă©nergie). Une rĂ©action chimique prend une ou plusieurs molĂ©cules (rĂ©actifs) et les transforme en une autre molĂ©cule (produit). Les rĂ©actifs et les produits d’une voie mĂ©tabolique sont appelĂ©s mĂ©tabolites. La mĂ©tabolomique est donc un moyen de mesurer les rĂ©actions chimiques qui ont lieu ou le comportement d’une voie mĂ©tabolique.
Comment la mĂ©tabolomique est-elle utilisĂ©e dans la recherche sur l’EM/SFC ?
Prenons l’exemple du mĂ©tabolisme Ă©nergĂ©tique, oĂą la mĂ©tabolomique joue un rĂ´le important dans la recherche sur l’EM/SFC et les maladies apparentĂ©es. Il existe trois grandes voies mĂ©taboliques qui produisent de l’Ă©nergie sous forme d’ATP : la glycolyse, le cycle de Krebs et l’OXPHOS. La glycolyse, par exemple, prend le glucose (le rĂ©actif) et le transforme en pyruvate (le produit), crĂ©ant ainsi de l’ATP. Cette voie mĂ©tabolique peut cependant ne pas fonctionner correctement dans le cas de l’EM/SFC. La rĂ©alisation d’une analyse mĂ©tabolomique pour mesurer les mĂ©tabolites, ou les rĂ©actifs et les produits, impliquĂ©s dans la glycolyse peut nous indiquer si la voie mĂ©tabolique se comporte de manière anormale.
Comment mesure-t-on les métabolites ?
La mĂ©tabolomique est gĂ©nĂ©ralement mesurĂ©e Ă l’aide de deux techniques : la spectroscopie par rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire (RMN) et la spectromĂ©trie de masse (SM). La spectroscopie RMN envoie des ondes radio dans un Ă©chantillon et mesure la façon dont les molĂ©cules de l’Ă©chantillon interagissent avec ces ondes. Les molĂ©cules interagissent diffĂ©remment avec les ondes, de sorte que le signal produit permet d’identifier des molĂ©cules spĂ©cifiques dans l’Ă©chantillon. Dans la sclĂ©rose en plaques, l’Ă©chantillon est modifiĂ© de manière Ă ce que les molĂ©cules soient chargĂ©es positivement. Elles sont ensuite dĂ©placĂ©es dans un dispositif utilisant un champ Ă©lectrique ou magnĂ©tique. Les molĂ©cules se sĂ©parent en fonction du rapport entre leur taille et leur charge positive, ce qui permet d’identifier les molĂ©cules prĂ©sentes dans l’Ă©chantillon.
La Collaboration de Melbourne de l’OMF sur l’EM/SFC se concentre souvent sur des Ă©tudes mĂ©taboliques, qui comprennent gĂ©nĂ©ralement des analyses mĂ©tabolomiques par RMN et SM. L’une de ces Ă©tudes tente de comprendre les diffĂ©rences mĂ©taboliques entre l’EM/SFC et deux de ses comorbiditĂ©s communes : le syndrome du cĂ´lon irritable (SCI) et la fibromyalgie. Pour en savoir plus sur cette Ă©tude, cliquez ici.Â